Investir en Private Equity, c’est choisir d’accompagner le développement d’entreprises privées en leur apportant les fonds et les conseils dont elles ont besoin pour grandir. Une mécanique riche de sens ; mais aussi particulièrement rentable.
Cette étude publiée par France Invest fin 2020 révèle à quel point le taux de rendement interne de cette forme d’investissement a su se maintenir au fil des quinze dernières années, surpassant les indices du CAC 40 et des autres formes d'actifs, et ce, tous segments confondus.
Cependant, pour exploiter tout son potentiel en tant que particulier et avoir un impact positif sur l’économie française, il ne suffit pas de mettre un billet sur la table. A travers cet article, on vous explique en détails comment fonctionne le Private Equity pour que vous soyez en mesure de saisir les meilleures opportunités.
Définition du Private Equity
Pour nous mettre en jambe, penchons nous sur la signification de ce terme technique né de l’autre côté de l'Atlantique.
Dans le monde de la finance, on parle de “Private Equity” pour désigner l’investissement dans les sociétés non cotées. Techniquement, on parle de prises de participations. Cette pratique a émergé en France dans les années 80, sous l’impulsion de l'Association Française des Investisseurs en Capital, qui a œuvré pour encourager les français à continuer d’investir malgré la crise et le scepticisme ambiant.
Elle se distingue de l’investissement en bourse par sa nature tangible. Opter pour le capital-investissement, ce n’est pas spéculer sur les marchés financiers. Au contraire, l’objectif est d’accompagner les entreprises évoluant sur le marché réel. Très concrètement, cela offre à ces dernières la possibilité de développer les produits et les services qu’elles proposent, d’embaucher de nouveaux salariés, et d’étendre leur présence à l’échelle nationale et internationale.
Autrement dit, grâce au Private Equity, un investisseur particulier a la possibilité de soutenir un projet qui a du sens ; d’encourager le développement d’un secteur qui lui tient à cœur. Quand on a conscience de cette logique, comprendre où va être investi le capital que l’on fournit apparaît comme une nécessité. Pour ne pas prendre de risque, mieux vaut éviter d’investir dans un deal opaque.
“Opter pour le capital-investissement, c’est accompagner des entreprises dans le développement de leur projet.”
A quel moment peut-on investir ?
L’apport en capital peut être réalisé à différents moments clés de la vie d’une entreprise. Lors de sa création par exemple, mais pas seulement. Nous allons voir dans cette partie qu’il existe différentes formes d’investissements, chacune caractérisées par le timing choisi par l’investisseur pour rejoindre l’aventure.
Le capital-risque
Comme son nom l’indique, ce type d’investissement est de loin le plus risqué. Et pour cause, il consiste à miser sur une entreprise, souvent une start up, au moment où elle se lance.
Logiquement, comme cette dernière n’a pas encore fait ses preuves, il est compliqué d’évaluer à ce stade les probabilités que le projet soit un succès. Même s’il semble avoir un fort potentiel, et répondre à un besoin réel, on ne sait pas encore si ceux qui le dirigent auront la capacité de le mener à bien.
Peu d’investisseurs s’y risquent, mais le marché n’est pas inexistant. Car - vous connaissez la chanson - qui dit risque élevé dit… retour sur investissement élevé.
Le capital-développement
À ce stade, tout semble être bien parti. L’entreprise est lancée et cherche à obtenir des fonds pour assurer sa croissance. Elle procède alors à une augmentation de capital lors de laquelle de nouveaux investisseurs ont la possibilité d’acquérir des parts.
Dans cette catégorie, vous aurez notamment l’occasion de miser sur des acteurs de l’immobilier souhaitant financer la construction d’immeubles de bureaux, ou la réhabilitation d’un terrain.
Nous y reviendrons plus tard dans cet article, mais bien mené, ce type d’opération peut s’avérer gagnant.
Le capital-transmission
Une fois qu’une entreprise à fort potentiel est bien en place, il n’est pas rare que cette dernière se fasse racheter. Par définition, le capital-transmission consiste à acquérir la majorité des parts d’une entreprise pour en devenir le principal actionnaire.
Cette opération d’envergure au risque modéré ne s’effectue pas forcément en solo. Elle peut être réalisée en réunissant les fonds de plusieurs investisseurs particuliers. Le capital-transmission est propice à la mise en place d'opérations dites de Leveraged buy out (LBO).
Pour comprendre cette mécanique complexe par laquelle des investisseurs peuvent acheter une entreprise par endettement, nous vous invitons à consulter cet article.
Nous venons de nous pencher sur les trois formes principales de capital-investissement. Mais il faut savoir qu’il existe des variantes. Par exemple, le capital-retournement, qui consiste à injecter des fonds dans une entreprise en difficulté. Si vous souhaitez maîtriser parfaitement le sujet, nous vous invitons à compléter la lecture de cet article en effectuant vos propres recherches.
Comment investir dans le Private Equity ?
Maintenant que vous avez compris le principe, vous pouvez légitimement vous demander comment investir en Private Equity. La réponse n’est pas si évidente. De qui faut-il se rapprocher ? Il existe quatre façons de procéder. On vous explique.
Les Fonds de Private Equity
Depuis les années 80, le marché s’est clairement modernisé, et de nouveaux acteurs ont vu le jour. Les Fonds de Private Equity (aussi appelés fonds de capital-investissement) proposent aux investisseurs particuliers de jouer le rôle d’intermédiaire. Ces derniers se chargent de réunir leurs apports en capital et de les placer dans des projets porteurs.
Pour y accéder, il faut faire appel à sa banque, à une société de gestion d’actifs ou à un courtier. Il est difficile de dire combien coûte l’achat d’une part via un fonds de Private Equity. Les opportunités ont toutes leurs spécificités.
En moyenne, investir de cette manière nécessite de mettre sur la table une somme comprise entre 10 000€ et 100 000€. En parallèle, ce type de structure facture généralement aux investisseurs des frais d’entrées et des frais de gestion. Il est essentiel d’en tenir compte pour mesurer précisément le retour sur investissement attendu.
A noter : il existe de nombreuses sous-catégories d’investissement. Par exemple, les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) ou les FPCI (Fonds Professionnels de Capital Investissement) qui se distinguent par leur nature hybride. En effet, ces dernières ont la spécificité d’investir 50% de leurs actifs dans le non coté, et 50% dans d’autres produits financiers.
Le co-investissement
Cette variante s’apparente à l’investissement en Fonds de Private Equity, mais à une nuance près, et pas des moindres. Plutôt que d’acheter une part “au fonds”, dans ce cas de figure, l’investisseur investit ses fonds propres dans une entreprise “aux côtés du fonds”.
Cela dit, rares sont les particuliers à qui les Fonds de Private Equity proposent de s’associer pour co-financer un projet. Cela nécessite d’être détenteur d’un capital exceptionnel.
Les Plateformes de Financement Participatif
Cette façon de procéder est réputée pour permettre aux particuliers d’acheter des parts à moindre coût. Le principe est simple : la plateforme met en relation de potentiels investisseurs et des entreprises en quête de financement.
Cependant, dans ce cas de figure, il faut faire attention à bien avoir accès à toutes les informations permettant de comprendre la finalité de l’investissement.
Il faut consulter avec attention les indicateurs clés de performance de l’entreprise, et veiller à ce que le projet soit clairement expliqué pour pouvoir en cerner le sens.
Les Fonds cotés
Cette méthode consiste à se rapprocher d’un courtier ou d’une société de services financiers pour acquérir des ETF (Exchange-Traded Funds). Ces fonds investissent dans des sociétés cotées en bourse qui opèrent dans le secteur du Private Equity.
Autrement dit, en tant que particulier, il ne s’agit pas réellement d’investir en Private Equity, mais de miser sur des acteurs qui eux investissent dans le Private Equity.
Si vous souhaitez vous lancer mais que vous avez des doutes sur la meilleure façon de procéder au regard de votre situation financière, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller en gestion du patrimoine. Et quelque soit la solution pour laquelle vous optez, n’oubliez pas cette règle d’or : n’investissez pas plus de 5% de vos économies en Private Equity. Sur ce terrain, le succès n’est pas garanti, et si vous maîtrisez mal le risque vous pouvez perdre votre argent.
Zoom sur le Private Equity Immobilier
Connaissez-vous le point commun entre le Private Equity et l'investissement immobilier ? Dans les deux cas, on mise sur des actifs tangibles. Alors quand l’un et l’autre s’assemblent, la synergie vaut le détour.
Comme l’indique cet article du Crédit Agricole, un investissement en Private Equity Immobilier peut permettre de bénéficier d’un rendement de 6 à 7% (net de frais).
Pour apprécier le Private Equity Immobilier à sa juste valeur, il faut comprendre trois choses. Premièrement, cette forme d’investissement préserve “contractuellement” les investisseurs des effets de l’inflation. Autrement dit, si les clauses du contrat l'indiquent, la somme dûe par le bénéficiaire du bien peut être rehaussée en fonction de l’inflation.
Deuxièmement, les flux de trésorerie sont plus simples à dompter. En effet, les revenus générés par des biens immobiliers sont relativement prévisibles. Il est rare que le taux d’occupation d’un immeuble change du tout au tout, du jour au lendemain.
Enfin, si on prend bien le temps d’évaluer l’opportunité avant d’investir ; les actifs sur lesquels on a misé ont toutes leurs chances de gagner en valeur sur le long terme. Mais attention à ne pas se méprendre. Le succès n’est pas non plus garanti.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons de lire cet article portant sur le sujet: “Private Equity Immobilier : un investissement de plus en plus accessible pour les particuliers”.
Si le Private Equity peut rebuter par sa technicité au premier abord, et donner l’impression d’être réservé à une certaine catégorie d’investisseurs, il est important de noter que cette forme d’investissement se démocratise. Avec la plateforme d’investissement immobilier en ligne Openstone, vous avez désormais la possibilité d’acquérir une fraction de part de Private Equity pour vous lancer à moindre coût. Désormais, de plus en plus d’investisseurs auront l’opportunité de bâtir le monde de demain en investissant sur des entreprises qui ont du sens à leurs yeux.