
Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) s’est imposé comme un outil de choix pour investir en actions françaises et européennes, en vous faisant bénéficier d’un cadre fiscal attractif après cinq ans de détention (exonération d’impôt sur le revenu).
Mais cette enveloppe fiscale, bien que populaire, présente plusieurs limites structurelles : plafond de versement (150 000 € pour un PEA classique), univers d’investissement restreint (titres éligibles, sociétés européennes) et l’impossibilité d’accéder à des actifs non cotés ou alternatifs comme l’immobilier en direct, la dette privée ou les fonds de private equity.
De nombreux investisseurs comme vous cherchent aujourd’hui des alternatives au PEA.
Que ce soit pour diversifier leurs allocations, pour optimiser leur fiscalité, ou pour accéder à des opportunités plus rentables ou plus résilientes sur le long terme.
Les points à retenir :
- Le PEA reste fiscalement attractif mais limité
- Il existe des produits alternatifs pour diversifier ou améliorer ses revenus
- Cet article vous aide à arbitrer entre les meilleures solutions en 2025
Le Plan d’épargne en actions, fiscalement intéressant, structurellement limité
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est un compte-titres réglementé destiné à encourager l’investissement en actions européennes. Il est accessible aux contribuables domiciliés fiscalement en France, majeurs, et plafonné à 150 000 € de versements pour un PEA classique (20 000€ pour un PEA jeune). Les titres éligibles sont principalement des actions, ETF et parts de sociétés cotées dont le siège est situé dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen.
Le principal avantage du PEA réside dans sa fiscalité allégée après cinq ans : les plus-values et dividendes générés sont exonérés d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux (actuellement 17,2 %) restant dus. Le tout dans un cadre simple à ouvrir et à gérer, auprès de n’importe quelle banque ou courtier en ligne.
Mais le PEA n’est pas sans limites. Son plafond est vite atteint pour les investisseurs actifs. Il n’autorise pas les titres non européens (sauf via des ETFs avec contrats de SWAP), ni l’exposition directe à l’immobilier, au private equity ou à la dette privée.
Notez également que tout retrait partiel avant cinq ans entraîne sa clôture, sauf exceptions.
Le PEA doit être envisagé comme un outil parmi d’autres, à compléter avec des enveloppes plus souples ou plus diversifiées pour bâtir une stratégie patrimoniale cohérente.

Dans quel cas devez-vous envisager une autre solution que le PEA ?
Le PEA reste un excellent outil pour investir en actions européennes dans un cadre fiscal avantageux.
Certaines situations patrimoniales peuvent justifier le recours à une solution complémentaire ou alternative.
- Vous avez atteint le plafond de versement : une fois les 150 000 € (ou 225 000 € avec un PEA-PME en complément) investis, vous ne pouvez plus alimenter votre plan. Cela limite votre capacité à investir davantage sans sortir du cadre fiscal du PEA.
- Vous cherchez à diversifier hors des actions européennes : le PEA n'autorise que des titres européens éligibles. Il ne permet pas d’investir dans les marchés internationaux (sauf avec des ETFs à réplication synthétique), les fonds immobiliers non cotés, la dette privée ou le private equity.
- Vous privilégiez les revenus réguliers : le PEA ne correspond pas toujours à un objectif de rendement récurrent, comme peuvent le proposer les SCPI ou certains fonds de dette privée.
- Vous êtes non-résident fiscal français : selon votre pays de résidence, vous pouvez perdre les avantages fiscaux du PEA, voire être dans l’impossibilité d’en ouvrir un.
- Vous avez un profil expérimenté ou patrimonial : accès à des classes d’actifs sophistiquées ou à effet de levier, recherche d’optimisation fiscale ou de préparation à la transmission.
Dans ces cas, d’autres enveloppes peuvent mieux répondre à vos objectifs patrimoniaux.
Les meilleures solutions d’investissement alternatives au PEA
Le PEA n’est pas la panacée. En tant qu’investisseur, il est essentiel pour vous de connaître les autres solutions disponibles pour continuer à investir de manière efficace.
Adaptez votre stratégie selon vos enjeux patrimoniaux, fiscaux et financiers du moment.
Certaines alternatives offrent un accès à d'autres classes d’actifs (immobilier, dette privée, non-coté), d’autres permettent d’optimiser votre fiscalité ou d’obtenir des revenus réguliers.
Important : les chiffres présentés ci-dessus sont des ordres de grandeur indicatifs, destinés à faciliter la comparaison entre différentes solutions d’investissement.
Ils varient en fonction des supports logés dans chaque enveloppe (assurance-vie, PER, PEA…), de la qualité des gérants sélectionnés, du niveau de risque, et des conditions de marché.
Il ne s’agit pas d’une comparaison stricte entre classes d’actifs mais d’une lecture transversale pour aider à orienter une allocation patrimoniale.
Chaque support a ses forces et ses contraintes. Une approche pertinente consiste à combiner plusieurs véhicules selon votre profil, votre horizon, vos besoins de liquidité et vos objectifs fiscaux.
Cette diversification permet de lisser les risques et d’optimiser la performance sur le long terme.
Le Private Equity Immobilier : la solution la plus solide pour diversifier hors actions cotées
Le Private Equity Immobilier vous permet d’investir dans l’immobilier via des fonds non cotés, souvent structurés autour de projets de développement, de revalorisation ou d’arbitrage. Ces fonds sont gérés par des sociétés de gestion spécialisées, avec des approches et des niveaux de qualité variables selon les gérants et les sociétés de gestion.
Il ne s’agit pas nécessairement d’investissements « institutionnels » : certains fonds ciblent le segment mid-market ou retail, tandis que d’autres visent des opérations de taille plus significative, sur des marchés plus techniques ou internationaux.
Grâce aux fonds de fonds, en tant qu’investisseur, vous bénéficiez d’une diversification immédiate sur plusieurs gérants, pays, typologies d’actifs et stratégies.
Ses principaux atouts :
- Diversification patrimoniale : décorrélation par rapport aux marchés cotés, utile face à la volatilité du PEA ou du CTO.
- Accès à des actifs professionnels : datas centers, logistique, santé… généralement réservés aux investisseurs institutionnels dès plusieurs millions d’euros.
- Rendement potentiel attractif : supérieur aux SCPI/OPCI sur le long terme.
- Gestion professionnelle : sélection active des opportunités par des gérants spécialisés parmi les meilleurs mondiaux (avec Openstone Prime).
Les risques à considérer :
- Liquidité limitée : capital bloqué pendant 8 à 10 ans en moyenne (sauf via Openstone Prime où la liquidité est possible dès la 4ème année.
- Sélection cruciale du fonds : tous les gérants n’ont pas le même niveau d’exécution. C’est pourquoi Openstone fait cette sélection sur-mesure pour vous.
- Ticket d’entrée : souvent élevé, mais aujourd’hui accessible dès 30 000 € sous conditions (ou 100 000€) via notre fonds de fonds Openstone Prime.
Ce support s’adresse aux investisseurs recherchant diversification, rendement supérieur et horizon long terme, tout en acceptant une sortie différée.
Il complète utilement des solutions comme la dette privée (plus courte, prioritaire) ou les SCPI (plus régulières, mais moins dynamiques).
Le CTO : la liberté totale d’investissement, mais une fiscalité plus lourde
Le compte-titres ordinaire (CTO) est un support d'investissement polyvalent, sans plafond ni restriction sur les actifs accessibles (selon les courtiers). Il donne accès à l'ensemble des marchés financiers mondiaux : actions internationales, ETF, obligations, produits dérivés, REIT, etc.
Avantages principaux :
- Aucun plafond de versement : possibilité d'investir sans limite de montant
- Accès à tous les marchés, y compris hors Europe (actions US, Asie, etc.)
- Flexibilité maximale : possibilité d'utiliser l'effet de levier, de vendre à découvert, ou d'accéder à des actifs exotiques
- Large choix d'instruments, idéal pour les stratégies actives ou spécialisées
Inconvénients et limites :
- Fiscalité moins avantageuse que le PEA : imposition au PFU de 30 % ou barème de l'impôt sur le revenu + prélèvements sociaux (17,2%)
- Pas d'exonération sur les plus-values dans le temps
- Frais de courtage variables selon les courtiers, à surveiller au fil du temps
Profil idéal :
- Investisseurs expérimentés ou déjà exposés au maximum sur leur PEA
- Investisseurs souhaitant diversifier hors Europe ou accéder à des stratégies complexes (hedging, options)
- Ceux qui acceptent une fiscalité immédiate en contrepartie d'une liberté totale d'allocation
Points de vigilance :
- Bien suivre la fiscalité des opérations (dividendes, arbitrages)
- Gérer activement les risques liés aux produits utilisés (levier, volatilité)
L’assurance-vie : le couteau suisse de l’épargne long terme et de la transmission
L’assurance-vie est l’enveloppe patrimoniale la plus utilisée en France, à la fois pour sa souplesse d’utilisation, sa fiscalité avantageuse et son intérêt pour la transmission. Elle permet d’investir à la fois en fonds euros (capital garanti) et en unités de compte (OPCVM, ETF, SCPI, private equity, etc.).
Atouts principaux :
- Fiscalité allégée sur les plus-values après 8 ans (abattement annuel jusqu'à 4600 € ou 9200 € pour un couple)
- Arbitrages internes non fiscalisés
- Cadre successoral très favorable : abattement de 152 500 € par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans
Souplesse de gestion :
- Versements libres, réguliers ou ponctuels
- Rachats partiels programmés possibles
- Accès à une grande diversité de supports (fonds, ETF, SCPI, etc.)
Pour qui ?
- Tous profils, dès le premier projet patrimonial
- Investisseurs long terme souhaitant capitaliser en douceur
- Personnes préparant leur succession ou diversifiant leur fiscalité
Points de vigilance :
- Comparer les contrats (frais sur versement, gestion, arbitrages)
- Privilégier les contrats en ligne, avec ETF, SCPI ou unités de compte diversifiées
Le PER : l’outil fiscal pour préparer la retraite
Le Plan d'épargne retraite (PER) est une enveloppe créée pour favoriser l'épargne de longue durée en vue de la retraite. Il se présente comme un contrat multisupport, comparable à l’assurance-vie mais avec une fiscalité orientée retraite.
Fonctionnement et avantages :
- Versements déductibles de l'impôt sur le revenu (dans la limite du plafond fiscal annuel)
- Supports identiques à l'assurance-vie : unités de compte, fonds euros, SCPI, ETF, etc.
- Sortie possible en capital fractionné ou en rente viagère à l’âge de la retraite
- Capital transmissible en cas de décès avant la retraite
Contraintes :
- Capital normalement bloqué jusqu'à la retraite (hors accidents de la vie ou acquisition RP)
- Fiscalité à la sortie dépendant du mode choisi (rente ou capital)
Pour qui ?
- Contribuables fortement imposés souhaitant optimiser l’IR
- Profils préparant leur retraite sur 10, 20 ou 30 ans
- Investisseurs acceptant l’illiquidité en échange d’un bonus fiscal à l’entrée
Points de vigilance :
- Bien choisir le mode de gestion (pilotée ou libre)
- Contrôler les frais de gestion et de sortie
La Dette Privée : un rendement stable, réservé aux investisseurs avertis
La dette privée est une classe d’actifs qui permet d'investir dans le financement d'entreprises ou de projets immobiliers, sans passer par les marchés cotés. Elle prend généralement la forme d'obligations non cotées, via des fonds ou plateformes spécialisées.
Avantages :
- Rendement stable et prévisible, souvent compris entre 4 % et 8 %
- Revenus réguliers sous forme d’intérêts trimestriels ou annuels
- Moins de corrélation avec les marchés financiers traditionnels
- Accessible via assurance-vie, CTO ou plateformes agréées
Risques :
- Risque de défaut de remboursement de l’emprunteur
- Liquidité faible ou inexistante avant l'échéance du contrat
- Durée d’investissement souvent figée (3 à 6 ans)
Pour qui ?
- Investisseurs avertis à la recherche de rendement régulier
- Patrimoniaux souhaitant se décorreléer des marchés actions
- Ceux qui veulent étaler leurs flux de revenus sur la durée
Complémentarité :
- Intéressant à coupler avec du private equity immobilier ou de l’immobilier locatif
L’immobilier locatif : la valeur refuge pour générer des revenus réguliers
L’immobilier locatif est un classique de la constitution de patrimoine. Il s’agit d’acquérir un bien pour le mettre en location, générer des revenus et bénéficier d’une valorisation long terme. Il peut être détendu (en direct) ou délégué (via SCPI/OPCI/SCI).
Atouts :
- Revenus locatifs réguliers (mensuels ou trimestriels)
- Possibilité de levier bancaire pour augmenter l’effet de capitalisation
- Valeur refuge historiquement résiliente en période d’inflation ou de crise
Inconvénients :
- Gestion locative contraignante (impayés, travaux, vacance)
- Fiscalité des revenus fonciers souvent lourde
- Risques de baisse de valeur ou de vacances prolongées
Pour qui ?
- Investisseurs patrimoniaux ou préparant leur retraite
- Profils à la recherche de revenus passifs réguliers
- Stratégie de long terme avec capacité d'emprunt
Complémentarité :
- Se combine bien avec des supports plus liquides comme l’assurance-vie ou le PER
Le Private Equity « classique » : miser sur la croissance d’entreprises non cotées
Le Private Equity classique permet d’investir dans des entreprises non cotées, via des fonds spécialisés qui accompagnent leur croissance (capital d’innovation, capital développement, LBO).
Avantages :
- Potentiel de rendement élevé sur le long terme (8 à 15 % selon les cas)
- Accès à l'économie réelle et à des entreprises à fort potentiel
- Décorrélation des marchés financiers traditionnels
Risques :
- Illiquidité importante : capital bloqué 7 à 10 ans
- Risque de perte en capital si la société ne se développe pas ou disparaît
- Importance de diversifier sur plusieurs fonds et millésimes
Pour qui ?
- Investisseurs long terme
- Patrimoniaux ou profils dynamiques
- Intéressés par l’impact économique ou sociétal de leur placement
Complémentarité :
- Se combine avec dette privée (moins risquée) ou immobilier (plus régulier)
Le crowdfunding immobilier : un placement à court/moyen terme à rendement intéressant (mais risqué)
Le crowdfunding immobilier permet de financer des projets immobiliers en cours de développement ou de rénovation, via des plateformes réglementées.
Avantages :
- Tickets d’entrée très bas (10 à 100 €)
- Durées d'investissement courtes : 12 à 36 mois
- Rendement brut potentiellement élevé : entre 7 et 12 %
- Accès à des projets immobiliers sans acheter de bien
Risques :
- Défaut ou retard du promoteur
- Illiquidité totale jusqu'à l'échéance contractuelle
- Absence de garantie du capital
Pour qui ?
- Profils dynamiques
- Investisseurs diversifiés acceptant le risque pour du rendement à court terme
- Ceux qui souhaitent tester l’investissement immobilier avec de petits montants
Complémentarité :
- Idéal en appoint d’une assurance-vie, d’un PER ou d’un portefeuille de SCPI





